lundi 12 avril 2010

Bonjour à tous,
Avec mon éternel jour de retard, voici Vézelay.


Vue du petit village, en venant de la route de campagne. (Au passage, vous remarquerez qu'il faisait exceptionnellement beau, depuis, le climat s'est bien ravisé, puisqu'on a eu un 2° avec vent glacé suivi de pluie, je peux vous dire qu'au fond de ma crypte, je n'en menait pas bien large. Heureusement, Audrey, ma coéquipière a apporté une seconde paire de chaussures de sécu pour moi, et elles sont bien fourrées). Fin de la longue parenthèse, je disais donc, oh ! le merveilleux petit village sous un ciel printanier !





Une caverne d'ali baba aux allures mystiques ? Non, il s'agit seulement du petit café où nous avons bu un délicieux thé (de véritable amateur), et mangé une bonne part de gâteau au chocolat (vraiment) fait maison... La tenancière est céramiste et vend les services dans lesquels on déguste les cafés et thés rares. Pour ceux qui envisageraient d'aller à Vézelay, je recommande (on peut aussi y manger sur le pouce pour 5 euros, boisson non comprise).



Bon, c'est pas tout de boire des coups, mais je suis quand même venue pour visiter la basilique ! Ici, le chevet (partie orientale, donc la plus sacrée de l'église).


On contourne par le sud... on ne voit pas grand chose.


Je vous épargne la façade bof, "neuve", pour vous présenter LA grande œuvre de Vézelay : le tympan roman. Il se trouve à l'intérieur, dans le narthex, où il orne l'entrée principale donnant à l'intérieur de la nef, dont voici le vaisseau central :



Un chapiteau découvert par Viollet le Duc dans les nombreuses parties ruinées de l'abbaye. Les pièces altérées par n incendie, ont été copiées au XIXe siècle par son équipe de sculpteurs pour être réintégrées à l'édifice actuel. Les originaux à partir desquels ces copies ont été réalisées sont rassemblés dans un petit musée lapidaire très charmant. Cela m'a beaucoup plu, car on peut voir la sculpture de très près, les traces d'outils, les manières, et aussi, on comprend mieux la forme en fonction de l'usage : des chapiteaux anciennement encastrés sont sortis de leur contexte et on peut en faire le tour. C'est ce que j'ai préféré à Vézelay, le microscopique musée. En plus il y a de véritables dessins de Viollet le Duc à faire pâlir de jalousie.



Sorties du musée, nous sommes passées à la porte neuve, dont Audrey doit étudier les pierres à bossages pour son mémoire.




Enfin, pour finir le tour d'horizon, voici ce que je dessine jusqu'à demain : je relève pierre à pierre (c'est à dire que je prend les mesures de toutes les pierres et des joints de mortier, puis je les dessine à l'échelle sur du stabiphane posé sur du papier millimétré. Le but étant de transmettre le plus d'infos possibles : couleur et composition des mortiers et des pierres, traces d'outils, cassures, ou autres altérations, restaurations, etc. Demain j'aurai terminé le brouillon (après vient le coloriage, puis la mise au net). Alors je m'attaquerai au relevé de la coupe stratigraphique, mais c'est un autre récit.

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